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Page:De l'excellence et de la supériorité de la femme.djvu/66

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mettre dans le risque de la faire. Cette réponse est fondée sur l’exemple d’Innocent III, qui écrit dans une de ses Décrétales, à un cardinal Légat du Saint Siége : S’il faut nécessairement que vous, ou moi, ayons cette confusion, j’aime mieux que vous l’ayez que moi. De plus les lois civiles ne permettent-elles pas aux femmes de pourvoir à leur sureté, même au préjudice d’autrui ?

Ne voyons-nous pas encore dans l’Écriture les fautes des femmes souvent plus louées que les bonnes actions des hommes ? Rachel n’y reçoit-elle pas des louanges, pour avoir su adroitement tromper son père, qui cherchoit ses idoles qu’elle avoit emportées ? N’y est-il pas parlé avec éloge de l’action de Rébecca, qui fut causa que Jacob surprit Isaac son père et obtint sa bénédiction ? Son adresse n’y est-elle pas louée d’avoir su préserver Jacob de la colère d’E-