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Page:De l'excellence et de la supériorité de la femme.djvu/93

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suasif et assez heureux, qui ait mieux attrapé l’art de persuader, que la moindre femme ; quel est l’arithméticien assez fin pour tromper une femme par ses faux calculs, lorsqu’il lui paye ses dettes ? Quel est le musicien qui ait la voix plus douce et plus agréable que celle de la femme ?

Des femmes de la campagne, ne surpassent-elles pas souvent, par leurs prédictions et leurs pressentimens de ce qui doit arriver, les philosophes, les mathématiciens, et les astrologues ? Une femme de néant a souvent fait de plus belles cures que des médecins célèbres. Isocrate, qui fut le plus sage de tous les hommes, ne dédaigna pas, quoique dans un âge avancé, d’apprendre quelque chose d’une femme nommée Aspasie, comme le rapporte Pithion. Apollon pareillement fut enseigné par Priscille.