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Page:Delacroix - Journal, t. 1, éd. Flat et Piot, 2e éd.djvu/196

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JOURNAL D’EUGÈNE DELACROIX.


Mais que ferai-je ? il ne m’est pas permis de faire une tragédie ; la loi des unités s’y oppose… Un poème ?

Mardi 18 mai. — Penses-tu que Byron eût fait au milieu du tourbillon ses scènes énergiques ? que Dante fût environné de distractions, quand son âme voyageait parmi les ombres ?… Sans elle, rien ! sans suite, rien de productif !

Des travaux interrompus sans cesse ; et la seule cause en est dans la fréquentation de beaucoup de gens.

Le samedi 15. Parti à deux heures avec Riesener, ma tante, Henry, Léon et Rouget.

Le lendemain dimanche 16. Exercé dans la matinée à sauter et à lancer des bâtons. — Promené dans les bois. — Expliqué du Child-Harold avec ma tante.

Le lundi. Parti à sept heures environ. Vu Dufresne à l’atelier. Tracé quelque peu.

Jeudi 20 mai. — Aujourd’hui à l’atelier ; trouvé le fond. — Dimier venu de bonne heure. J’étais mal disposé de l’estomac et de la tête.

— Dîné avec ces messieurs, au Moulin de beurre. J’y étais aussi assez mal disposé.

— La soirée au café. Agréable. Bonnes causeries de l’Italien.

Hier mercredi, à l’atelier. Rien fait de bon.