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Page:Delacroix - Journal, t. 1, éd. Flat et Piot, 2e éd.djvu/237

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JOURNAL D’EUGÈNE DELACROIX.


Déjeuné dans les montagnes près d’une source. Pluie battante.

Trouvé l’autre pacha dans une plaine. Courses. Coups de fusil. Canaille.

— Homme renversé sur le dos et son cheval pardessus lui. Relevé à moitié mort ; remonté à cheval un instant après.

— Voracité des Maures ; le soir, Abraham nous le contait dans la tente.

Samedi 10 mars. — El-Arba de Sidi Eisa Bellasen.

Malade la nuit précédente. Nous avons été incertains si nous resterions à cause du temps. Les Juifs ne voulaient pas partir. Le soleil a paru.

Traversé la rivière Emda qui serpente en trois.

Fait une visite à Ben-Abou. Il avait un habit de drap blanc.

Il nous a dit que l’empereur courait quelquefois la poudre, avec vingt ou trente cavaliers qu’il désigne. Leurs chevaux passent la nuit en plein air, pluie, chaleur, et n’en sont que meilleurs. Il a mis des aromates dans le thé.

— L’homme qui a couru dans cette grande plaine avant d’arriver ; son bras découvert jusqu’à l’épaule et sa cuisse également découverte.

— Avant la rivière, dans une course, la selle du commandant de l’escorte du pacha a tourné ; il a perdu son turban.