Aller au contenu

Page:Delacroix - Journal, t. 1, éd. Flat et Piot, 2e éd.djvu/457

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
381
JOURNAL D’EUGÈNE DELACROIX.

sa tête. Mais après la bataille de Dresde, l’indisposition subite dont il fut saisi paralysa toutes les opérations, entraînant la défaite de Vandamme, etc.

Pendant le consulat, il était fort souffrant de la gale rentrée qu’il avait contractée au siège de Toulon. Il s’appuyait contre sa table, se pressant le côté avec les mains dans des crises de souffrances violentes. Sa pâleur, sa maigreur, à cette époque, expliquent cet état maladif. Corvisart le débarrassa, au moins en apparence, de son mal, mais il est probable que le mal dont il mourut doit sa cause première à cette cruelle maladie.

Paris. — Samedi 11 août. — J’ai passé plus d’un mois à Paris. Je n’ai pas, je crois, noté l’époque de mon retour de la campagne, le samedi, probablement.

J’ai dîné chez Chabrier. Je voulais lui parler de l’affaire de Villot et de la commission dont Chabrier fait partie pour juger le règlement futur du Musée et les attributions des conservateurs. Je lui ai remis la note de Villot.

Vers neuf heures et demie, pris une calèche et été chez Villot. Je n’ai trouvé que sa femme. Elle était encore sur sa chaise longue à travailler. Elle était fort bien ainsi, tout en blanc, avec des fleurs charmantes sur le petit guéridon. J’ai attendu Villot jusqu’à onze heures.

Samedi 18 août. — Retourné le soir chez Cha-