Aller au contenu

Page:Delacroix - Journal, t. 1, éd. Flat et Piot, 2e éd.djvu/481

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
405
JOURNAL D’EUGÈNE DELACROIX.

La directrice des postes dînait. J’ai été assez révolté de certaines duretés.

Lundi 22 octobre. — Je lis ce matin dans la Description de Paris et de ses édifices, publiée en 1808, le détail effrayant des richesses, des monuments en tous genres qui ont disparu des églises pendant la Révolution. Il serait curieux de faire un travail sur cette matière, pour édifier sur le résultat le plus clair des révolutions.

Mardi 23 octobre. — Le matin, examiné de nouveau les vitraux et achevé de composer la fenêtre de Bornot, pour la chapelle de la Vierge. Le vitrier m’a réparé ceux que j’emporte.

J’ai été à Saint-Pierre seul avec Malestrat. J’ai beaucoup étudié la mer, qui était toujours la même et toujours belle.

A dîner la petite Mme Duglé, sa sœur, une madame Cardon et sa fille, de Fécamp.

Mercredi 24 octobre. — Parti à neuf heures et demie avec Bornot. Pris l’ancienne route d’Ypreville, par le plus beau temps du monde. J’ai parcouru avec bien du plaisir cette route. Revu la futaie à l’entrée d’Ypreville. Embarqué à Alvimare.

Cette route est toute changée depuis trois semaines : tons dorés et rouges des arbres. Ombres bleues et brumeuses.