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Page:Delair - L’Éloge d’Alexandre Dumas, 1872.djvu/18

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Au crime, il n’a jamais trahi l’humanité !
Au fond, c’est du côté des purs qu’il est resté,
Et s’il t’immole tant de martyrs, ô Justice !
C’est qu’il est convaincu de ta divinité !

Maître, à présent le livre est clos, l’œuvre est finie !
C’est aux Rois dont ton drame illustrait les combats
De te remettre, afin d’honorer ton trépas,
La pourpre qu’ils t’ont due et qu’on, doit au Génie,
La seule royauté qu’on ne détrône pas !

À ce moment, d’un groupe de gentilshommes se détache un brillant capitaine : on reconnaît D’Artagnan, c’est-à-dire le Roman cavalier ; — derrière lui les Trois Mousquetaires.


Scène quatrième

D’ARTAGNAN.
Au Drame.

Pardon… J’ai, grâce à lui, fait plus d’un roi, Madame…
Et pour le couronner à son tour, je réclame
Votre main !

Au public.

Votre main !Qui je suis ? — Me nommerai-je ? Non !
Ma cape et mon épée ont déjà dit mon nom.
Hé ! qui ne se souvient de cette vieille histoire
Toujours jeune, — un cadet, grand affamé de gloire,