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Page:Delamétherie - Leçons de géologie I.djvu/281

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DE GÉOLOGIE.

primitives, devait avoir des mouvemens encore plus violens que ceux de nos mers actuelles. On ne pourrait estimer l’étendue de ces mouvemens, qu’en connaissant la masse et la profondeur de ces eaux. Mais on ne peut guères douter qu’elles ne s’élevassent de plusieurs milliers de toises au-dessus des plus hautes montagnes.

Cette masse immense des mers primitives était assujettie à divers mouvemens analogues à ceux qu’éprouvent nos mers actuelles.

Le soleil et la lune agissaient sur elles, et y produisaient des marées analogues à celles de l’atmosphère, que nous avons exposé ci-devant.

D’un autre côté, les mouvemens de la masse de l’atmosphère dont nous avons parlé, savoir son mouvement général d’orient en occident, et ceux des pôles à l’équateur, de l’équateur aux pôles, imprimèrent aux eaux des mers des mouvemens analogues, et y produisirent deux courans généraux, l’un de l’orient à l’occident, et l’autre des pôles à l’équateur, et de l’équateur aux pôles. Les eaux avaient donc quatre mouvemens généraux.

1°. Le premier analogue à celui des marées aériennes ;

2°. L’un de l’orient à l’occident ;

3°. L’autre de l’équateur aux pôles ;

4°. Et le quatrième des pôles à l’équateur.


DES MARÉES.


Le premier mouvement des eaux des mers, celui qui frappe davantage l’observateur, lest celui des marées, qui en élève les eaux deux fois en vingt-quatre heures, 48′ 45″. Il est bien reconnu qu’il est produit par l’action combinée de la lune et du soleil, puisqu’il est toujours proportionnel à leur rapprochement ou à leur éloignement de la terre, et à leur position respective par rapport à elle.