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Page:Delamétherie - Leçons de géologie I.djvu/318

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LEÇONS

de la mer ; d’une quantité sensible. Cet effet tient donc à une autre cause. Dans cette saison, à l’époque des sécheresses, il règne constamment un vent du nord. Ce Vent pousse les eaux en haute mer, et les éloigne, par conséquent, des côtes de Cette, d’Aiguemorte…

Dans le golfe de Venise, on observe, dans les saisons sèches, une retraite semblable des eaux. Elles paraissent s’abaisser de deux pieds dans les lagunes. Cet effet est également produit par des vents de terre, qui soufflent constamment, et repoussent les eaux en haute mer.

Nous avons déjà rapporté plusieurs faits, qui paraissent prouver que les eaux des mers, poussées par un vent de longue durée, peuvent se soutenir long-tems au-dessus de leur niveau ordinaire.

l. Il y a, dans les eaux, des courans dont on ignore les causes ; tels sont ceux du lac de Genève, qu’on appelle Sèche[1].

m. Les ras de marée sont des courans très-extraordinaires. Les mascarets, surtout ceux qu’on observe dans les eaux de la Garonne, sont bien connus…

n. Des courans inférieurs sont souvent opposés aux courans supérieurs. À Gibraltar, par exemple, il y a un courant supérieur qui porte de l’Océan dans la Méditerranée ; et un courant inférieur qui porte de la Méditerranée dans l’Océan.

Nous avons vu que les courans des pôles, arrivés par les 60 à 50 degrés de latitude, se précipitent, et gagnent le fond des mers, pour se porter vers les contrées équinoxiales.

Dans le golfe du Mexique, les eaux des régions équatoriales, qui ont une température de plus de vingt degrés, se portent au nord.

  1. Voyages de Saussure, §. 20