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Page:Delamétherie - Leçons de géologie I.djvu/74

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LEÇONS

D’après les nouvelles mesures d’arcs du méridien depuis Dunkerque jusqu’à Barcelone, on suppose aujourd’hui le rapport des deux axes, aux environs de 310 à 311 : c’est-à-dire, dit Delambre, que l’axe autour duquel la terre fait sa révolution diurne, est de , à fort peu près, plus court que le diamètre de l’équateur. Mais ces données laissent encore quelques incertitudes, car il faut observer que les arcs du méridien pris à différentes latitudes, auprès de l’équateur, au Cap de Bonne-Espérance, en France, ne sont pas toujours exactement dans le rapport que donne la théorie ; d’où on a conclu que la figure du globe terrestre, n’était pas celle d’un solide de révolution, et qu’elle n’était pas parfaitement régulière.

L’applatissement est un peu plus faible vers le nord,

Il l’est de même vers le midi.

Et un peu plus grand dans les zones intermédiaires.

On attribue ces légères différences, aux différens degrés de densité, dans les divers strates de la terre.

Il y a encore une autre observation essentielle à faire, c’est que l’hémisphère austral paraît plus applati que le boréal. Le niveau de sa surface paraît plus abaissé, car les eaux en recouvrent la plus grande partie, et il y a peu de montagnes. Aussi, les arcs du méridien qu’on y a mesurés, comme celui du Cap de Bonne-Espérance, par la Caille à 33 degrés de latitude, est presque aussi étendu que celui de Paris, à 49 degrés de latitude.

D’où on a conclu[1] que l’applatissement de cet hémisphère austral est un peu plus considérable que celui de l’hémisphère boréal ; c’est-à-dire, à peu près dans le rapport de à .

  1. Mathieu, Connaissance des tems, 1816, pag. 332.