Page:Delamétherie - Leçons de géologie I.djvu/78

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
10
LEÇONS

Maskeline, sur la montagne Schehallien. Lord Seymour se réunit à lui ; ils conclurent de leur expérience, que la densité moyenne du globe, était = 4. 481.

Tous les faits sont donc d’accord avec la théorie ; ils prouvent que la densité moyenne de l’intérieur du globe est plus considérable que celle de sa surface, c’est-à-dire environ cinq à six fois plus considérable que celle de l’eau, et le double de celle de sa surface.

Car, l’évaluation donnée par Cavendish me paraît la plus exacte.

Les phénomènes du magnétisme du globe concourent encore avec toutes ces données ; ils prouvent que l’intérieur du globe contient de grandes quantités de fer.

On a ensuite cherché à déterminer la loi que suivait cette densité en approchant du centre de la terre ; il n’y a aucun fait capable de là déterminer : on doit donc s’en rapporter aux analogies, qui disent que les strates intérieurs du globe, augmentent de densité à mesure qu’ils approchent du centre : ils y sont déposés d’une manière à peu près uniforme, comme à sa surface, formant différens strates ; les plus légers et les plus pesans se compensent mutuellement, de manière qu’il en résulte une densité moyenne à peu près uniforme, pour que l’équilibre de la masse totale puisse subsister ; par conséquent, le globe n’est pas creux à l’intérieur comme le supposaient les Chaldéens, suivant Diodore de Sicile, liv. I, pag. 275.

La longueur de la verge du pendule est constamment la même sous les mêmes latitudes : cette observation suppose que la densité moyenne du globe est uniforme ; car, si on supposait que les strates du globe, par exemple, sous Venise, eussent une densité différente de ceux qui sont sous Pékin, il est sûr que la verge du pendule à secondes n’aurait pas la même longueur, dans ces deux villes.