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Page:Delamétherie - Leçons de géologie III.djvu/110

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LEÇONS

qui augmenteraient considérablement son atmosphère ; les eaux seraient réduites en vapeurs ; peut-être même une portion de substances solides du globe le serait-elle[1]. Les vapeurs de toutes ces matières combustibles se mêleraient ; encore à ces. airs : il se formerait autour du globe une atmosphère immense qui prendrait la figure qu’a la queue d’une comète, puisque cette atmosphère serait soumise aux mêmes lois que la queue de la comète…

La chaleur diminuerait ensuite, les vapeurs se condenseraient, d’immenses nuages s’accumuleraient, et finiraient par se résoudre en eau qui retomberait sur la surface du globe, laquelle en serait bientôt couverte à une hauteur plus ou moins considérable.

La masse entière du globe aurait été, par la grande chaleur, réduite en une espèce de matière vitreuse. Mais la compression y retiendrait une partie des fluides aériformes, comme l’a fait voir Hall. Ces matières vitreuses, en se refroidissant lentement, se dévitrifieraient, et formeraient des masses analogues aux laves volcaniques. (Voir ce que nous avons dit ci-devant des substances volcaniques.)

Néanmoins il s’y formerait des cavités immenses, comme dans les matières volcaniques. Ces cavités se trouvant à une grande profondeur dans le sein du globe, et dans des masses prodigieuses, auraient une étendue que nous ne pourrions soupçonner.

Une partie de ces matières serait : toujours à l’état plus ou moins scoriforme. Nous pouvons le conclure de l’état ou

  1. La comète de 1680 éprouva une chaleur capable de volatiliser, selon toute apparence, la plupart des substances terrestres de notre globe, dit Laplace, Exposition du système du monde, pag. 124.