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Page:Delamétherie - Leçons de géologie III.djvu/116

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LEÇONS

terre est si prompt, qu’elles ne pourraient produire de pareils effets : et toutes les comètes qu’on a observées, dans ces derniers tems, sont très-petites, et ont peu de masse…

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Abandonnons donc toutes ces hypothèses.


DE L’HYPOTHÈSE DE LA SUBMERSION DU GLOBE À DIFFERENTES ÉPOQUES.


Cette submersion du globe, à différentes époques, était admise par tous les anciens philosophes. Ils ont fait des peintures pleines d’énergie, des maux qu’avait essuyés le genre humain. Écoutons un des plus éloquens d’entr’eux, Platon (liv. III, des Lois).

« Le genre humain a été détruit plusieurs fois par des déluges, des maladies, et d’autres accidens semblables, qui n’ont épargné qu’un très-petit nombre de personnes… Ceux qui échappèrent à la désolation universelle, étaient, pour la plupart, des pâtres, habitans des montagnes, sur le sommet desquelles il se conserva quelques faibles étincelles du genre humain ».

Nous avons rapporté, en parlant des déluges, les témoignages unanimes de toute l’antiquité, sur les submersions du globe. Mais ces autorités ne suffisent pas pour le géologue. Il doit rechercher, dans les faits connus, les preuves de ces n submersions.

Or, nous avons fait voir qu’aucun fait constaté ne prouve que le globe ait été submergé, à différentes époques. Il y a eu des inondations locales plus ou moins étendues ; mais rien n’atteste des submersions générales. Cependant, des philosophes modernes, du plus grand mérite, ont soutenu la même opinion.