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Page:Delamétherie - Leçons de géologie III.djvu/220

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LEÇONS



« Dans ma jeunesse, dit-il, §. 2300, lorsque je n’avais encore traversé les Alpes que par un petit nombre de passages, je croyais avoir saisi des faits et des rapports généraux :

« Mais depuis que des voyages répétés dans différentes parties de cette chaîne m’ont présenté des faits plus nombreux, j’ai reconnu qu’on pouvait presque assurer qu’il n’y a dans les Alpes rien de constant, que leur variété. »

Cependant, pour expliquer l’origine des montagnes §. 919 de ses voyages, il avait dit : Que des fluides élastiques dégagés de l’intérieur du globe en avaient soulevé l’écorce, et il ajoutait :

« L’inclinaison du Cramont et de ses chaînes contre le Mont-Blanc, n’est donc pas un phénomène qui n’appartienne qu’à cette montagne.

« Retraçant alors dans ma tête, la suite des grandes révolutions de notre globe, je vis la mer couvrir jadis la surface du globe ; former, par des dépôts et des cristallisations successives, d’abord les montagnes primitives, puis les secondaires. Je vis ces matières s’arranger horizontalement par couches concentriques, et ensuite le feu, ou d’autres fluides élastiques, renfermés dans l’intérieur du globe, soulever et rompre cette écorce, et faire sortir ainsi les parties intérieures et primitives de ces mêmes écorces, tandis que ses parties extérieures ou secondaires demeuraient appuyées contre les couches intérieures.

« Je vis ensuite les eaux se précipiter dans des gouffres creux, et vidés par l’explosion des fluides élastiques. Ces eaux, en courant à ces gouffres, entraînaient à de grandes distances, ces blocs énormes que nous trouvons dans nos ai plaines… »

Il donne des explications, en général très-satisfaisantes, de