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Page:Delamétherie - Leçons de géologie III.djvu/276

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LEÇONS

n’était pas solide partout. Il était entremêlé de quelques grand creux, dont les voûtes, après s’être soutenues pendant un tems, sont enfin venues à fondre subitement. Alors les eaux sont tombées dans les creux, les auront remplis, et auront laissé à découvert une partie de la surface de la terre, qui sera devenue une habitation convenable aux animaux terrestres et aux oiseaux.

« Dans les même tems que les croûtes que nous supposons avoir fondues, il est possible que d’autres parties de la surface du globe se soient élevées, et par la même cause ; ce seront là les montagnes, qui se seront placées sur cette surface, avec des carrières toutes formées.

« Mais les lits de ces carrières n’ont pu conserver la direction horizontale qu’ils avaient auparavant, à moins que les masses des montagnes ne fussent élevées précisément selon un axe perpendiculaire à la surface de la terre, ce qui n’a pu être que très-rare. Aussi ces lits de carrières des montagnes sont toujours inclinés à l’horizon, et néanmoins parallèles entr’eux.

« Il se trouve dans quelques pierres des feuilles de plantes, des insectes, des os d’animaux terrestres ou d’hommes, et même des squelettes entiers. Mais tout cela est fort rare, en comparaison des coquillages ou des poissons. Il faut donc qu’après la grande révolution générale, qui découvrit une partie de la surface de la terre, et la rendit habitable aux animaux terrestres, il soit arrivé des révolutions particulières, et moins considérables, qui auront abîmé de certaines étendues des mers ou des grands lacs, dans les tems que la terre avait des plantes et des animaux. Elles peuvent aussi avoir fait naître des montagnes. De grands tremblemens de terre ou des volcans sont capables de ces effets. »