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Page:Delamétherie - Leçons de géologie III.djvu/279

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DE GÉOLOGIE.


Les plâtres des environs de Paris, présentent les mêmes différences : ceux d’une carrière ne ressemblent point à ceux d’une autre.

Les schistes, tels que les ardoises, celles d’Angers, par exemple, sont également différens : les ardoises qu’on en retire ne se ressemblent point.

Les houillères, ou couches bitumineuses, présentent également de grandes différences. Les charbons qu’on en retire, présentent des différences immenses. C’est ce que n’ignorent pas ceux qui les emploient dans les arts : aussi, leurs prix varient en raison de ces qualités…

Tout observateur attentif, qui suivra des couches continues, pendant un espace seulement de quelques lieues, se convaincra bientôt, qu’en général, les substances des rives des vallées, ne sont point homogènes, et que s’il y a quelques exceptions, elles sont en très-petit nombre, et très-rares.

Si cette homogénéité n’existe pas dans des couches continues peu étendues, comment se trouverait-elle dans les bords des vallées qui sont situées à une bien plus grande distance ?

Aussi je soutiens qu’en général, les bords opposés des vallées ne sont pas composés de substances homogènes, ni ne forment pas des couches semblables à des hauteurs correspondantes ; qu’on observe avec soin les endroits où on prétend reconnaître l’homogénéité des couches, et on reconnaîtra que l’observation n’est pas exacte.

J’ai vu les côtes de Calais et de Douvres. Elles sont à la vérité l’une et l’autre calcaires ; mais on ne saurait dire que les couches y soient homogènes à des hauteurs correspondantes : car à Douvres, la côte est bordée de collines assez élevées, tandis qu’à Calais la côte est plate et peu élevée ; et indépendamment de cette différence dans l’élévation, des substances dont sont