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Page:Delbos - De Kant aux postkantiens, 1940.djvu/81

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CHAPITRE II

LE PREMIER PRINCIPE

I.Le Premier Principe comme représentation, comme conscience et comme moi (Fichte)

Les philosophes qui en Allemagne prétendent après Kant continuer positivement le Kantisme s’accordent à requérir que la Critique cesse de revêtir un caractère négatif et limité, qu’elle travaille à s’organiser en un système à partir d’un principe premier. Mais de quel genre doit être ce principe, et comment se laissera-t-il déterminer ?

Nous avons vu comment, pour Reinhold, la philosophie de Kant, — qui est la vraie philosophie, — requiert cependant, pour être pleinement assurée, un principe un, qui la convertisse en un système. Ce principe doit être l’expression d’un fait (Factum) qui préexiste en nous à tout le reste, — d’un fait qui n’est pas proprement un fait empirique particulier, mais qui accompagne et rend possibles toutes les expériences et toutes les pensées. Ce fait est la Conscience, et le premier principe de la Philosophie des éléments est le principe, — découvert par la réflexion sur ce fait, — le principe de la Conscience. Or conscience et re-