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Page:Delgado - Impressions de mes voyages aux Indes.djvu/147

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tellement de voir cela que nous partîmes au moment où les chasseurs allaient l’achever d’un coup de couteau.

De nouveau, ils reprirent la tchita et lui bandèrent les yeux, car cette bête affamée, étant à bout, l’aurait déchiquetée et mise morceaux.

La tchita est un animal qui tient du léopard, dont la peau est plus claire ; elle est absolument apprivoisée, et on dirait même un énorme chat ; sa taille seule y est trompeuse. Il faut à peu près huit à neuf ans d’élevage et de patience constante pour arriver à ce résultat.

Après cette nouvelle expérience, nous rentrâmes à la maison très fatigués, bien heureux de trouver un frugal et copieux déjeûner, car la nourriture d’Hyderabad est riche et délicieuse. Les plats du pays sont très recherchés et préparés avec luxe. Le riz est toujours servi dans de fines feuilles d’argent et d’or que l’on mange très ordinairement, on savoure ce mets sans souci de la matière précieuse.

Ce même soir, nous devions aller diner pour la dernière fois chez le Nizam, notre départ ayant été fixé au lendemain. Ce fut