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Page:Delgado - Impressions de mes voyages aux Indes.djvu/149

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trouva le moyen de m’envoyer à la maison un superbe costume musulman, avec des tapis et coussins orientaux, en velours rouge brodés d’or, d’un travail splendide. Je dus me faire photographier, il m’avait envoyé les « ayahs » pour me montrer à mettre le costume, et le photographe pour faire ma photographie avant mon départ. Quelle bousculade, quelle installation pour faire cela à l’authentique surtout en si peu de temps ; je n’eus que quelques minutes pour me rendre à la gare.

C’est avec les plus amers regrets que nous quittâmes tous cette ville qui nous procura des heures si heureuses. Le temps aussi, semblait triste et morose ; le ciel était nuageux puis quelques gouttes d’eau se mirent à tomber comme pour nous faire sentir davantage la séparation prochaine de ce lieu sans égal.

À la gare, la réception fut encore officielle le sol était jonché de fleurs et nous emportions des bouquets odorants, superbes, offerts par les délégués qui avaient été envoyés de la part du Nizam. Le train siffla, nous emportant tous plus émus les uns que les autres, par les démonstrations de sympathie, té-