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Page:Delgado - Impressions de mes voyages aux Indes.djvu/83

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seul. Tous les chasseurs se lèvent à leur passage et font une fusillade si vive, que l’on a à peine le temps de leur passer les cartouches, car effrayés, les oiseaux reprennent leur vol, en se dirigeant du côté opposé. C’est pour cela que cette chasse ne peut durer que deux jours ; les pauvres se rappelant le mauvais accueil, qu’on leur a fait partent pour ne revenir que l’hiver prochain.

Je n’ai jamais vu une chasse aussi excitante avec une déception aussi grande lorsqu’on les voit s’élever et disparaître à l’horizon avec une rapidité extraordinaire. Le fils du Maharajah qui est si jeune, est un tireur remarquable, armé d’un fusil plus grand que lui, il mettait en joue chaque oiseau qui passait devant lui et ne le manquait pas. Après en avoir tué cinquante en deux heures, je le félicitais, mais il me répondit gracieusement qu’il avait déjà tenu le record de quatre-vingt, et que le lendemain sûrement, il atteindrait ce nombre.

La journée se termina avec le billard et le tennis, puis chacun se retira chez soi vers dix heures pour prendre un repos bien mérité.

Le lendemain fut une matinée aussi fruc-