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Page:Delly - Gwen, princesse d'Orient, 1981.pdf/147

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GWEN, PRINCESSE D’ORIENT

— Seigneur !… j’en suis abasourdie !

Hervé, lui, demeurait sans parole, son regard ahuri attaché sur l’impénétrable physionomie d’Ivor.

M. de Penanscoët poursuivit :

— Tout ce que j’ai pu dire à Dougual pour qu’il se sépare volontairement de cette Gwen s’est heurté à l’obstination la plus complète. Cependant, je crois son caprice au déclin et, lorsqu’il ne verra plus près de lui l’enchanteresse, il l’oubliera vite.

— Tout de même, il se doutera bien que c’est vous…

— Non, car il est en ce moment très malade et, quand il sera mieux, il acceptera plus facilement le conte que je lui ferai pour expliquer l’absence de la jeune personne.

Hervé Dourzen et sa femme étaient d’esprit trop borné et cette dernière, en outre, trop aveuglée par sa haineuse malveillance pour s’apercevoir des singularités qui existaient dans les explications de M. de Penanscoët.

Celui-ci poursuivit :

— Voilà donc, je le répète, ce que j’ai imaginé pour elle comme châtiment : un demi-emprisonnement à Ti-Carrec, sous la garde constante de Mevada, une métisse en qui j’ai toute confiance, et sous la surveillance de mon fils Willy, qui a pour sa sœur une particulière antipathie. Elle n’aura aucun argent à sa dis-