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Page:Delly - Gwen, princesse d'Orient, 1981.pdf/152

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GWEN, PRINCESSE D’ORIENT

— Ça, c’est invraisemblable ! déclara Rose. Où aurait-elle pris ce costume ?

— Je ne puis me l’expliquer non plus ! dit Mme Dourzen. Cependant, M. de Penanscoët l’affirme absolument.

— Voyons, c’est fou !… Elle ne quittait jamais la maison, si ce n’est pour aller de temps à autre au village. Et ce n’est pas là où elle aurait trouvé un costume de ce genre. Et puis, avec quoi l’aurait-elle payé ?

— Je te concède que c’est là le plus complet mystère ! Mais enfin, il faut bien admettre ce que nous dit M. de Penanscoët, car il n’a pas été inventer cela !

— Quelle odieuse petite créature ! dit Rose d’un ton de vertueux mépris. Ah ! elle n’aura pas volé la punition que lui inflige M. de Penanscoët.

Pendant longtemps encore, la mère et les filles épiloguèrent sur ce sujet palpitant, dans lequel se complaisait leur malveillance à l’égard de Gwen. Mais toujours revenait cette question, insoluble pour elles :

— Comment s’est-elle procuré ce costume hindou ?

Car jamais elles n’avaient soupçonné les relations existant entre Mlle Herminie et Gwen.