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Page:Delly - Gwen, princesse d'Orient, 1981.pdf/155

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GWEN, PRINCESSE D’ORIENT

— Parfait. Descendons, Willy.

Dans la salle à manger, qu’éclairait mal une petite lampe à pétrole, les deux hommes s’assirent devant la massive table de chêne où se trouvait dressé le couvert. Ivor, attirant à lui une terrine de foie gras, se servit une tranche, puis poussa la terrine vers son fils. Pendant un moment, ils mangèrent silencieusement. Puis Willy demanda :

— Pas d’autres nouvelles au sujet de Dougual ?

— Non… Pas un mot dans les journaux.

Il y a eu entente, dans son entourage, pour cacher l’affaire.

— Pourquoi ?

— Eh bien ! parce qu’ils ne veulent pas que la police s’en occupe et vienne embrouiller les choses. Naturellement, ils savent bien qui est l’auteur de l’attentat. Mais ils n’ignorent pas non plus qu’avec un homme comme toi, toutes les polices du monde auraient fort à faire.

Et M. de Penanscoët eut, à ces mots, un rictus sardonique.

Willy se servit un morceau de fromage, demeura un instant songeur et dit pensivement :

— Je me demande si vous l’avez tué.

— Ah ! cela, je l’ignore. Ce matin, j’ai expédié là-bas un homme sûr pour tâcher