Aller au contenu

Page:Delly - Gwen, princesse d'Orient, 1981.pdf/161

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
159
GWEN, PRINCESSE D’ORIENT

sous verrous. Il vous sera permis de vous promener sur la lande. Mais qu’il ne vous prenne pas fantaisie de vous enfuir, car, écoutez ceci : je tiens en mon pouvoir votre fils et une tentative de fuite serait l’arrêt de mort de l’enfant. »


Un cri s’étouffa dans la gorge de Gwen.

— Mon petit !… Mon petit !… Oh !… mais Dougual, alors ?… Dougual ?

Elle reporta ses yeux sur le papier que tenaient ses mains crispées et continua de lire :


« Au reste, vous n’avez aucun secours à attendre, car, en même temps que nous vous enlevions, vous et l’enfant, j’ai poignardé Dougual. »

Cette fois, ce fut un cri d’horreur qui sortit des lèvres de Gwen.

— Dougual !… Ô mon Dieu !… Dougual !

Pendant un moment, elle défaillit. Puis la vie revint en elle et en même temps cette pensée :

« Peut-être n’est-ce qu’un mensonge du misérable ? Mais comment savoir ? »

Oui, comment ? Si vraiment il tenait le petit Armaël en son pouvoir, toute tentative de sa part serait peut-être le signal du meurtre de l’enfant. Car elle était assurée qu’Ivor ne reculait devant aucun crime.