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Page:Delly - Gwen, princesse d'Orient, 1981.pdf/200

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GWEN, PRINCESSE D’ORIENT

— Je ne sais qui vous voulez dire…

— Vous devez pourtant le savoir, car je l’ai vu entrer à Ti-Carrec.

— À Ti-Carrec ?… Oh ! ce doit être l’étranger à qui nous avons loué la maison… un monsieur… monsieur… Je ne me souviens plus. Ces noms étrangers sont si difficiles à retenir !

— Vous l’avez louée ?… Sans l’assentiment d’Hervé ?

— Naturellement non ! Je n’en avais pas le droit.

— Alors, pourquoi m’a-t-il dit qu’il ne savait pas si elle était louée ?

— Il vous a dit cela ?

Blanche rougissait plus fort.

— … Quel imbécile ! Lui-même a débattu le prix avec ce monsieur.

— Dont vous ne vous rappelez pas le nom. Vous êtes étonnamment sujets à l’amnésie, dans la famille. Pourtant, il paraît que ces locataires sont vos amis ?

— Qui vous a dit cela ?

— Mais Hervé, parce que je m’étonnais qu’il ait logé dans cette maison des gens dont il ne savait rien, même pas le nom, lui non plus.

Cette fois, Blanche perdit son sang-froid. Excédée par l’insistance et l’ironie peu voilée