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Page:Delly - Gwen, princesse d'Orient, 1981.pdf/204

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GWEN, PRINCESSE D’ORIENT

priété de son père Riec, l’aîné des deux frères, et ensuite parce qu’Ivor, alors qu’il le croyait son fils, lui avait transmis ce domaine, dans toutes les formes légales.

Un soir, les gardiens, deux Bretons, le père et le fils, aussi taciturnes l’un que l’autre, virent arriver une automobile d’où sortit le Chinois Wou, serviteur favori du jeune comte de Penanscoët. Celui-ci leur annonça l’arrivée du maître pour le lendemain.

— Et n’en dites mot à personne, ajouta-t-il. M. le comte a été blessé par un ennemi acharné. Il vient ici pour se remettre et il ne faudrait pas que le criminel y connût sa présence.

— Nous n’ouvrirons pas la bouche là-dessus, déclarèrent les deux hommes.

Avec l’aide de Wou, ils firent rapidement les préparatifs nécessaires, assez peu compliqués d’ailleurs, car le château était tenu par eux en parfait état. Dans la soirée du lendemain, trois silencieuses voitures amenèrent Dougual, sa tante, le petit Armaël et leur suite : médecin, cuisinier, valets et servantes. Ils étaient partis de Lausanne l’avant-veille dans la nuit, pour dépister les espions qu’Ivor entretenait autour de la villa, comme ils avaient pu s’en convaincre par la capture que Wou avait faite de l’un d’eux qui, sous la menace, avait dénoncé un de ses complices. Les deux hommes