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Page:Delly - Gwen, princesse d'Orient, 1981.pdf/231

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GWEN, PRINCESSE D’ORIENT

signe de vie. Voyant Willy à terre, ils avaient sans doute jugé plus prudent de ne pas s’exposer au revolver du Chinois.

— Tu as tué Willy ? demanda Dougual à son serviteur.

— Oui, seigneur, il est bien mort, je l’ai constaté.

— Il reste encore le pire des deux. Tant qu’il vivra, celui-là, nous serons en perpétuel danger.

Gwen, dans sa chambre, était étendue sur une chaise longue, avec son fils entre les bras. Près d’elle se tenait Mme de Penanscoët. D’après ses indications, Sanda préparait un remède destiné à atténuer les effets du poison absorbé par la jeune femme. Mais déjà Gwen déclarait se sentir presque guérie.

— Je vous ai, mes bien-aimés ! disait-elle en regardant tour à tour son mari et l’enfant. Ah ! j’ai tellement craint de ne plus jamais vous revoir !

À la fin de l’après-midi apparut Mlle Herminie. Après que Gwen l’eut remerciée chaleureusement, la vieille demoiselle déclara :

— Il faut maintenant aviser à vous mettre en sûreté.

— Comment, en sûreté ? Ne le suis-je pas ici ?

— Non, pas du tout. Qu’en pensez-vous, Dougual ?