Aller au contenu

Page:Delly - Gwen, princesse d'Orient, 1981.pdf/243

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
241
GWEN, PRINCESSE D’ORIENT

se tenait au courant de ce qui se disait. Un après-midi, rencontrant Blanche dans le jardin, elle l’apostropha en ces termes :

— Eh bien ! ma chère, qu’est-ce que ces histoires que l’on raconte, au sujet de la pupille d’Hervé ? Je pense qu’il n’y a pas là un mot de vrai ?

— Comment ? Mais tout est vrai, naturellement !

— Alors, permettez-moi de vous dire qu’il est assez étrange de votre part, au moment où vous mariez votre fille, de chercher ainsi un scandale.

Blanche rougit de colère.

— Comment, moi, je cherche un scandale ?

— Évidemment. En admettant que la jeune Gwen fût coupable, — ce qui n’est sans doute pas prouvé, — mieux valait faire le silence. Mais non, vous montez tout le grand jeu ! Ça, c’est une gaffe, ma bonne, une belle petite gaffe.

Ce jugement s’accordait avec les regrets de Blanche. Mais elle n’eût pour rien au monde voulu le reconnaître devant cette odieuse Herminie, dont les yeux narquois la dévisageaient.

— Chacun son idée ! dit-elle d’un air rogue. Moi, je crois ce que m’a appris Ivor de Penanscoët, qui doit être au courant mieux que