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Page:Delly - Gwen, princesse d'Orient, 1981.pdf/255

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GWEN, PRINCESSE D’ORIENT

mandé d’être son témoin et j’ai accepté avec joie, car j’ai la plus grande sympathie pour elle.

— Ah !… Je… je croyais que vous ne la connaissiez guère ?

— Je la connais très bien, au contraire… et je puis dire que, sans moi, ces deux jeunes gens ne se seraient probablement jamais rencontrés.

Ce propos, rapporté par Hervé à sa femme, — car, à son secret dépit, elle n’avait pas été invitée à Kermazenc, — l’intrigua fortement. Elle en chercha, en vain, l’explication. Ce fut Mlle Herminie qui la lui donna, quelques jours plus tard, en lui apprenant son départ avec Dougual et Gwen qui allaient s’embarquer sur leur yacht, à destination de Pavala.

— Mais enfin, je ne comprends pas du tout, ma cousine… Cette intimité…

— Ces chers enfants me sont très reconnaissants de les avoir fait connaître l’un à l’autre.

— Comment ?… Je ne vois pas…

— Mais oui, ma bonne, c’est moi qui ai prêté à Gwen le costume hindou de mon arrière-grand-mère, pour qu’elle puisse se rendre à la fête masquée de Kermazenc.

— C’est vous… c’est vous qui ?…

Blanche paraissait prête à suffoquer de stupéfaction.