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Page:Delly - Gwen, princesse d'Orient, 1981.pdf/29

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GWEN, PRINCESSE D’ORIENT

— Qu’as-tu, Gwen ?

Elle eut un tressaillement léger.

— Mais rien… vraiment rien, cher Dougual.

Elle souriait, non sans effort.

— Tu ne me dis pas la vérité en ce moment, Gwen. C’est mon père qui a fait sur toi une impression désagréable.

La jeune femme rougit.

— Vraiment, ce que tu t’imagines là…

— Est exact. Avoue-le-moi sans crainte, ma bien-aimée.

— Eh bien ! oui, son regard… Oui, j’ai éprouvé un singulier malaise, sous ce regard-là…

— Sa nature n’est pas faite pour t’inspirer de la sympathie. Mais tu auras peu de rapports avec lui. Son existence et la mienne, au point de vue de la vie privée, sont très séparées, tout à fait indépendantes.

Gwen leva sur Dougual un regard surpris. C’était la première fois qu’il lui parlait ainsi de son père.

— Tu t’entends cependant bien avec lui ?

— Oui… Mais cela ne m’empêche pas de connaître et de juger son caractère.

Après un instant d’hésitation, Gwen demanda :

— Tu as cependant de l’affection pour lui ?

— De l’affection ?

Un rire d’ironie vint aux lèvres de Dougual.