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Page:Delly - Gwen, princesse d'Orient, 1981.pdf/38

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GWEN, PRINCESSE D’ORIENT

Un chat de Perse, à pas légers, venait vers Mme de Penanscoët et bondit sur ses genoux.

— Qu’il est beau ! dit Gwen.

— Le voulez-vous ?

— Oh ! madame, je ne voudrais pas vous en priver !

— Qu’importe ! Je ne suis attachée à rien… Demain, je vous le ferai porter.

Gwen remercia et se leva pour prendre congé. Nouhourmal étendit sa main et prit celle de la jeune femme.

— Une fine main de race… Vous ne savez rien sur la famille de votre mère, mon enfant ?

— Non, rien… Quand ma pauvre maman disparut, j’étais trop jeune pour qu’elle m’eût parlé du passé. Je sais seulement, pour l’avoir entendu dire plus tard, qu’elle avait dû fuir la Russie bolchevique… On prétendait qu’elle avait chanté dans un théâtre de San Francisco, avant d’épouser mon père… Il est possible que j’aie encore quelques parents, de par le monde. Mais peu m’importe, maintenant, puisque j’ai Dougual.

Une allégresse passionnée vibra dans sa voix, à ces derniers mots.

— Oui, vous avez Dougual, répéta Mme de Penanscoët.

Pendant quelques secondes, elle considéra la jeune femme debout devant elle, si belle dans son costume hindou sur lequel étince-