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Page:Delly - L'orpheline de Ti-Carrec, 1981.pdf/105

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autrefois, et songeait longuement à cette mère disparue.

Un jour, — il y avait aujourd’hui à peine deux ans de cela, — l’enfant avait essayé d’ouvrir la cachette pratiquée dans la boiserie, comme elle l’avait vu faire à sa mère. Mais elle n’avait pu y parvenir. D’autres tentatives, par la suite, étaient restées également vaines.

Toutefois, aujourd’hui encore, Gwen, sa prière terminée, souleva la tapisserie et promena ses doigts sur la boiserie. Celle-ci, faite de vieux chêne, était décorée de sculptures assez grossières, représentant des glands et des feuilles de chêne. Or, comme l’enfant appuyait son index sur l’un de ces glands, il y eut un léger bruit de déclenchement et un petit panneau de la boiserie s’ouvrit, laissant voir une cavité assez étroite, mais profonde.

Elle contenait un coffret en bois de rose qui n’était pas fermé à clé. Gwennola souleva le couvercle et vit plusieurs écrins qu’elle ouvrit. Ils contenaient un bracelet orné de perles fines, deux bagues, l’une formée de trois petits brillants, l’autre d’une émeraude, puis un pendentif fait de saphirs et de perles.

Gwen se souvenait d’avoir vu ces bagues aux doigts de sa mère et ce pendentif sur sa poitrine. Mais elle ne les avait plus revus depuis que Varvara Dourzen était devenue veuve. Un jour, elle avait entendu Hervé Dourzen s’étonner qu’on n’eût pas trouvé de bijoux à Ti-Carrec. Et Blanche avait répliqué, de ce ton mé-