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Page:Delly - L'orpheline de Ti-Carrec, 1981.pdf/156

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cela n’alla pas sans remarques acerbes, observations désagréables, plus encore qu’à l’ordinaire. Aussi Gwen, presque à bout de patience, eut-elle un soupir de soulagement quand, enfin, père, mère et filles quittèrent Coatbez.

Mlle Herminie lui avait dit la veille :

— Viens dès qu’ils seront partis… Tu te détendras les nerfs chez moi.

Quand elle eut réparé le désordre que laissaient après elles Rose et Laurette, Gwen se rendit chez sa protectrice. Mlle Herminie n’était pas dans le salon, Macha, qui avait vu venir la jeune fille, lui dit :

— Mademoiselle vous attend dans sa chambre, mademoiselle Gwen.

Cette chambre se trouvait au premier étage. Elle était, comme le salon, ornée de quelques beaux meubles anciens et d’objets rapportés de ses voyages par Mlle Dourzen. Gwen trouva la vieille demoiselle occupée à chercher quelque chose dans le tiroir d’un secrétaire.

— Ah ! te voilà, enfant ! Eh bien ! elles sont parties… pour la conquête du rajah de Pavala ?

— Oui, heureusement ! Un peu plus, je crois qu’elles m’auraient rendue folle… ou enragée.

Le rire aigu de Mlle Herminie se fit entendre.

— Ma pauvre Gwen ! Et elles devaient, ces