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Page:Delly - L'orpheline de Ti-Carrec, 1981.pdf/40

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par la porte demeurée ouverte sur le vestibule,

— Le docteur Barbet ! dit M. Dourzen.

Il alla vers l’arrivant, la main tendue.

— Quel bon vent vous amène, docteur ? demanda Mme Dourzen, en prenant la mine gracieuse dont elle n’avait pas honoré la cousine Herminie.

Le docteur salua les deux dames, en répondant :

— C’est un mauvais vent, plutôt… J’ai été appelé ce matin à Ti-Carrec…

La bouche de Mme Dourzen se pinça à ce nom.

— La servante, étonnée de ne pas voir sa maîtresse ce matin, est entrée vers dix heures dans sa chambre et l’a trouvée inanimée. Elle est venue aussitôt me chercher. Mais il n’y avait rien à faire. Cette jeune femme était morte, vraisemblablement dans la nuit.

— Ah ! la femme d’Armaël ? dit Mlle Herminie.

— Qu’a-t-elle bien pu avoir ? demanda Mme Dourzen, que la nouvelle laissait insensible.

— Eh ! voilà où se trouve le point délicat… En examinant le corps, j’ai trouvé des signes suspects, permettant de croire à l’empoisonnement…

M. Dourzen eut un haut-le-corps et Blanche s’exclama :

— L’empoisonnement !