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Page:Delly - L'orpheline de Ti-Carrec, 1981.pdf/45

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— Mais… madame, elle est aussi la fille de M. Armaël Dourzen… Toutefois, je comprends très bien votre répugnance… très bien, très bien, et je vais aviser… Il y a Mlle Laîné, qui la recevra peut-être momentanément…

Mlle Laîné ?

Blanche contenait une grimace de colère. Car ladite demoiselle était en rivalité avec elle au sujet des œuvres diverses dont toutes deux s’occupaient et elle ne pouvait la souffrir, tout en lui faisant bonne mine en public.

— … Quelle idée, docteur ! À quel propos Mlle Laîné s’occuperait-elle de cette petite étrangère ?

— Mais par charité, madame. Ce serait seulement en attendant que la justice ait vu clair dans les affaires de cette Mme Varvara. Celle-ci paraissait vivre très modestement. L’enfant n’aura probablement qu’un mince héritage…

— À la mort de son père, Armaël avait hérité de valeurs et de terres représentant une petite rente, dit M. Dourzen. Mais les terres ont été vendues avant son mariage, pour payer les frais de la maladie de sa sœur, ruinée par un mari joueur, et qui a traîné longtemps avant d’aller mourir dans un sanatorium suisse. Quant au reste, qu’est-il devenu, entre les mains de cette femme ?

— Il doit y avoir un conseil de famille. Votre cousin est mort à Shanghai, je crois ?

— Oui.