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Page:Delly - L ondine de Capdeuilles.pdf/130

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L’ONDINE DE CAPDEUILLES


Capdeuilles, et du service… branlant de nos deux braves vieux !

— Un service dont vous faisiez au moins les trois quarts.

— Oh ! ce n’était rien, cela ! Si je l’avais encore, mon pauvre cher grand-père ! Comme je travaillerais volontiers pour lui ! Non, voyez-vous, Odon, la pauvreté n’est pas si pénible qu’on le croit, lorsqu’on est ensemble et qu’on s’aime beaucoup.

Odon lui prit la main et la serra doucement.

— Vous avez raison, ma chère enfant. Mais toutes les femmes ne parleraient pas comme vous. Il en est qui sacrifient le bonheur de leur foyer pour un peu de luxe, pour quelques parures.

— Est-ce possible ? Je ne peux pas le comprendre, Odon !

— Cela prouve en votre faveur, ma petite cousine. Tâchez seulement de ne pas changer, en connaissant mieux la vie. Ce serait infiniment dommage.

Roselyne visita le lendemain l’hôtel de Montluzac en compagnie de son cousin. Odon semblait s’amuser beaucoup de sa surprise émerveillée devant la splendeur aristocratique de cette vieille demeure dont son père d’abord, et lui ensuite avaient fait une des plus magnifiques de Paris. Le jardin d’hiver, surtout, ravit la jeune fille.