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Page:Delly - L ondine de Capdeuilles.pdf/151

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L’ONDINE DE CAPDEUILLES


probablement pas pire que bien d’autres, comme mari.

— Ce serait à discuter. En tout cas, son âge et son allure le rendent, comme tuteur, assez compromettant.

— C’est certain. Et la petite va certainement s’en amouracher… Mais vous m’avez donné l’envie, maman, d’aller voir cette jeune merveille. Il faudra que je fasse bientôt une petite visite à Mme de Liffré.

En sortant le surlendemain du Palais de Glace, Marthe dit à Mme de Sauroy, qu’elle emmenait dans sa voiture :

— Je vais vous laisser chez vous, ma chère, et puis filer chez la duchesse de Liffré. À moins que vous ne vouliez venir avec moi ? Vous verrez la pupille de M. de Montluzac, qui a ébloui ma mère.

Pepita leva ses sourcils bien arqués, dont le crayon avait savamment accentué la courbe.

— La pupille de M. de Montluzac ?

— Vous ignoriez qu’il avait recueilli chez lui une jeune cousine ? Il est vrai qu’il l’a mise sous globe, jusqu’ici. Il avait peur sans doute qu’on la lui enlevât. Cela pourrait bien arriver, en effet, si elle est telle que l’assure ma mère. Je veux dire qu’elle se mariera facilement, surtout ayant quel-