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Page:Delly - L ondine de Capdeuilles.pdf/238

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L’ONDINE DE CAPDEUILLES


Roselyne. Il avait reconnu Mme de Révillet, lord Holwill et Robert de la Roche-Bayenne.

La marquise chuchota à l’oreille de ce dernier :

— Voyez donc, Montluzac en promenade sentimentale avec sa délicieuse cousine ! Et elle lui donnait le bras. C’est tout à fait tendre !

Robert ne put retenir une légère grimace.

— Oui, ça va mal pour nous, Holwill. Ils font un couple superbe. Ce mâtin de Montluzac avait bien besoin d’arriver en fâcheux, pour nous couper l’herbe sous le pied.

L’Anglais, en fronçant les sourcils, murmura :

— Il avait son flirt à Naples. Qu’est-ce qu’il vient faire ici ?

Robert dit mélancoliquement :

— Nous mettre tous d’accord, mon cher. Nous étions plusieurs prétendants à la main de Mlle de Salvagnes, et celle-ci ne semblait témoigner de préférence à aucun de nous. Il en est autrement pour son beau cousin, si nous en croyons le témoignage de nos yeux.

Holwill grommela :

— Ce n’est pas un mari pour elle.

— Sans doute est-il d’un autre avis que vous, mon bon ami. À moins qu’il ne s’agisse encore que d’un simple flirt. Mais un flirt avec une créature ravissante comme celle-ci, il me semble, par