Aller au contenu

Page:Delly - L ondine de Capdeuilles.pdf/49

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


44
L’ONDINE DE CAPDEUILLES


— Pas trop loin, n’est-ce pas ? Un tour d’un petit quart d’heure, simplement pour la contenter. Je ne puis permettre davantage… On y trouverait à redire…

Roselyne demanda en ouvrant de grands yeux surpris :

— À redire ? Pourquoi ?

— Tu ne comprends pas cela, petite fille… Et d’ailleurs, il ne faudrait pas abuser de la complaisance de M. de Montluzac, qui a autre chose à faire que de te promener.

— Mais je n’abuserai pas, grand-père ! Il suffira que nous allions jusqu’au village…

— Jusqu’au village ? Nous y serons en cinq minutes, petite cousine.

— Cela ne fait rien. J’aurai vu comment on se trouve dans une automobile… Et là-bas, je vous montrerai notre vieille église. Puisque vous vous occupez d’archéologie, vous m’expliquerez des choses que M. le curé ne connaît pas.

— Avec grand plaisir. À demain donc, ma cousine Roselyne… ou Roselyne tout court, si vous le permettez ? Je déteste ces « mon cousin, ma cousine ».

— Oh ! oui, je permets ! Et je vous appellerai Odon ?

— Certainement.