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Page:Delly - L ondine de Capdeuilles.pdf/88

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iv


Odon, à son retour de Montluzac, comptait s’arrêter seulement deux jours à Paris avant de gagner le château de Serrail, où il était invité pour les chasses. Il alla conférer avec son notaire au sujet de l’achat de Capdeuilles, passa chez son éditeur, et se rendit chez un fleuriste pour faire envoyer à Roselyne une gerbe énorme de roses et de chrysanthèmes géants. Il souriait en pensant à la joie de la petite cousine, à l’étonnement ravi qui remplirait ses grands yeux, quand elle verrait ces fleurs étranges aux nuances somptueuses qui semblaient n’avoir rien de commun avec les humbles chrysanthèmes du jardin de Capdeuilles. Elle n’était blasée sur rien, cette mignonne Roselyne, et il fallait bien peu de chose pour lui causer un grand plaisir.