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Page:Deltil - Des abus de la saignée chez les animaux domestiques.djvu/24

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ganisme a perdu quelquefois une quantité de sang bien supérieure à celle qu’on aurait pu en retirer par les plus fortes saignées.

On ne doit donc jamais employer ces exutoires comme préservatifs si on ne veut pas s’exposer à voir apparaître un effet contraire à celui qu’on veut éviter, à moins toutefois qu’un état particulier des animaux, comme nous l’avons déjà dit pour les saignées du printemps, n’en fournisse l’indication.

Nous serions sans doute bien incomplet si, après avoir parlé des abus de la saignée en général et de la saignée du printemps en particulier, nous bornions là notre travail. Après avoir signalé et fait ressortir ces nombreux abus, il importe de prouver quels sont les funestes effets que peuvent produire les émissions sanguines abusives sur l’organisme sain ou malade, et leur influence sur la convalescence. Cependant avant d’aborder ces différents points, il est utile, sinon indispensable, de savoir ce que c’est que le sang, sa composition, son rôle ; c’est là ce que nous allons tâcher d’exposer sommairement dans ce chapitre, pour pouvoir ensuite, dans le suivant, nous rendre un compte aussi exact que possible des effets intimes des émissions sanguines sur l’économie.

IV.

SANG.

Définition. Le sang est le fluide nutritif qui, chez les animaux supérieurs, se meut dans un immense système