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Page:Delzant - Les Goncourt, 1889.djvu/268

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Février 1875
Cher ami,

Je connais un particulier pas mal chinois : c’est le nommé Burty. Je lui envoie une dépêche où je lui dis que je ne peux pas aller dîner avec lui, parce que je suis souffrant. Depuis lors, très enrhumé, je reste enfermé chez moi. Et c’est moi qui suis froidillon ! Ah ! celle-là, elle est japonaise !

Tout à vous et au premier dégel,
Edmond de Goncourt.
24 octobre 1876.
Cher ami,

Je ne sais pas comment j’étais, mais vous !!! je vous ai trouvé glaçon, porc-épic… autant que possible ! Ça ne fait rien. Je veux bien dîner chez vous et continuer d’être abreuvé de traitements à la Saint-Victor. Je pousserai même le pardon des injures jusqu’à vous apporter un exemplaire des Créatures sur papier de Hollande.

Tout à vous, d’un cœur japonais,
Edmond de Goncourt.
1er janvier 1881.
Mon cher ami,

Vous avez prévenu mon bon an que je vous envoie du même cœur que par le passé.

Non ! je n’ai pas changé, et le pauvre… est complètement innocent du travail de destruction que vous lui prêtez. Mais vous, n’avez-vous pas eu, toute l’année, la cervelle hantée par les papillons noirs ? Voyez-vous, il faut mettre plus de calme et de pondération dans la littérature et les regains de l’amour, parce que, à nos âges, ces excitants déséquilibrent un homme, à nos âges !

Et venez déjeuner avec moi mercredi en huit.

Mes amitiés,
Edmond de Goncourt.
Château de Jean d’Heurs, Meuse, 27 juillet 1881.
Cher ami,

Où êtes-vous ? — Que devenez-vous ? Où avez-vous passé ces affreuses chaleurs ? — Ici, nous avons été littéralement rôtis et j’ai l’estomac délabré, à force d’avoir bu. Faites-vous de la