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Page:Delzant - Les Goncourt, 1889.djvu/297

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significatives et quelques citations. L’auteur reconnaissant lui écrivit :

12 mai 1881.
Mon cher ami,

Je vous remercie bien de la bonne amitié déposée tout le long de votre article, dans le Livre, et je vous suis très reconnaissant de la manière émue dont vous parlez de mon frère.

Par là-dessus l’article, fort bien architecturé et d’une charmante écriture, me paraît devoir être fort intéressant pour le public.

Encore une fois mes remerciements imo corde et mes amitiés.

Edmond de Goncourt.

Sous l’empire, quand Flaubert quittant Croisset, l’hiver, venait se retremper quelques mois à Paris, ses amis avaient pris l’habitude de l’aller voir régulièrement, d’abord boulevard du Temple, puis près du parc Monceau. Il reste trace de ces après-midi du dimanche dans le Journal des Goncourt et dans les Trente années de Paris de M. Alphonse Daudet. Th. Gautier, Tourguéneff, MM. Taine, Zola, Burty étaient assidus. Ces réunions s’éteignirent naturellement à la mort de Flaubert.

MM. É. Zola et A. Daudet eurent l’idée de renouer cette tradition et pressèrent M. Edmond de Goncourt d’offrir à ses amis, le dimanche, l’occasion de se rencontrer et de recommencer les discussions littéraires dans lesquelles la grosse voix de Flaubert apportait, jadis, des arguments beaucoup plus terribles que concluants. Le second étage de la maison d’Auteuil ne contenait alors que la petite chambre où était mort Jules et des pièces de débarras. M. E. de Goncourt résolut d’y aménager un salon où les idées fussent au large. De quatre ans postérieure à la publication de la Maison d’un artiste, cette installation n’y est pas décrite.

Sous l’inspiration du patron de la case, M. Frantz