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Page:Demangeon - Le Déclin de l’Europe, 1920.djvu/109

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sité qu’elles n’avaient jamais connue. Leur production en steamers a passé de 49 000 tonnes (moyenne de 1910-1914) à 80 000 en 1915[1], 200 000 en 1916, 320 000 en 1917, 490 000 en 1918, prenant ainsi le troisième rang dans le monde ; le programme de 1919 comprenait 180 navires de 1 000 tonnes et au-dessus, avec un tonnage total brut de 1 190 000 tonnes. Des établissements comme les chantiers Kawasaki à Kobé, Mitsubishi à Nagasaki, Asano à Yokohama, Mitsui à Okayama et comme d’autres à Osaka ont pris durant la guerre un énorme développement ; la mer intérieure avec ses eaux calmes, ses criques profondes, son doux climat et ses rivages semés de cités populeuses possède l’un des plus puissants groupes de chantiers japonais. Les chantiers Kawasaki, de Kobé, ont accepté une commande de l’Angleterre, comprenant à elle seule 14 cargo-boats de 9 000 à 12 000 tonnes[2] ; ayant terminé un navire de 9 000 tonnes en 27 jours, ils ont battu le record de vitesse de la construction américaine ; leurs affaires

  1. A. W. Monod et M. Dewavrin. La marine marchande du Japon. Revue de Paris, 1er octobre 1917.
  2. Maugras, Ouvr. cité, p. 313.