Aller au contenu

Page:Demangeon - Le Déclin de l’Europe, 1920.djvu/111

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

propre flotte de commerce ; dès 1917, le gouvernement de Tokio élabora un règlement qui prohibait le transport, l’affrètement ou la mise en hypothèque, sans autorisation, des navires enregistrés au Japon et qui interdisait aux chantiers de conclure librement des contrats avec l’étranger. À la fin de 1918, la flotte japonaise prenait le troisième rang dans le monde, dépassant celles de l’Allemagne, de la Norwège et de la France ; son tonnage total dépassait 3 millions de tonnes ; elle possédait 599 steamers de 1 000 tonnes et au-dessus, jaugeant en tout 1 830 000 tonnes, en augmentation sur 1917 de 155 steamers et de 400 000 tonnes.

Construction navale ou transport maritime, la flotte océanique représente pour le Japon une rare fortune ; en cinq années (1914-1918) elle fit entrer dans le pays 196 028 185 yen pour la vente des navires, 243 628 800 yen pour les affrètements par l’étranger, 644 400 000 yen pour le transport des marchandises étrangères, ce qui porte à plus d’un milliard de yen les revenus de la flotte pendant la guerre ; en 1917, les revenus de l’affrètement ont presque égalé la valeur de la soie exportée du Japon.