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Page:Demangeon - Le Déclin de l’Europe, 1920.djvu/125

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ment la fortune industrielle de l’Europe : d’une part, dans les pays avancés, comme les États-Unis et le Japon, riches en capitaux et déjà équipés à la moderne, la demande universelle a surexcité la production, l’on fabrique à force et des établissements nouveaux se fondent ; d’autre part, dans les pays jeunes et encore mal outillés tels que le Brésil, on voit la vie industrielle germer et s’enraciner. Partout on se prépare à conquérir les marchés que l’Europe a dû délaisser, ou bien à fabriquer soi-même les articles qu’on ne doit plus attendre d’elle. C’est un mouvement économique d’ampleur universelle qui contribuera à changer profondément les relations commerciales des peuples.

I

LES ÉTATS-UNIS

Bien avant la guerre, un changement profond s’était opéré dans l’économie des États-Unis ; ils avaient cessé d’être exclusivement un grand marché de grains et de viande et ils