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Page:Demangeon - Le Déclin de l’Europe, 1920.djvu/153

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rains d’élevage du Rio Grande de Sul. La viande frigorifiée ne figurait pas en 1913 parmi les exportations ; elle s’expédie maintenant en quantités croissantes vers l’Angleterre, la France, l’Italie, l’Égypte : 8 514 tonnes en 1915, 34 000 en 1916, 60 452 en 1917. Un souffle de progrès se répand sur l’agriculture ; on veut entreprendre la fabrication du lait condensé ; on donne plus d’attention à la culture fruitière ; on fonde des écoles agronomiques ; on crée des champs de démonstration ; on draine des marais ; dans le Ceara, on fore des puits artésiens. Partout on s’applique à mettre la terre en valeur afin de produire de quoi nourrir le pays, de quoi vendre au dehors et de quoi alimenter les industries en matières premières. La situation financière, compromise par la mévente des cafés, se relève ; les capitaux grossissent ; des banques se fondent ; la Banque du Brésil augmente son capital ; on fait appel à la main-d’œuvre japonaise pour avancer la colonisation agricole. Pour parer au manque d’articles manufacturés, on crée des usines ; dans le seul État de Rio Grande, le nombre des établissements industriels a passé de 314 en 1908 à 2 780 en 1915 ; leur capital a