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Page:Demangeon - Le Déclin de l’Europe, 1920.djvu/155

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minerai auprès du charbon, c’est-à-dire non loin de la côte où les navires peuvent l’amener. Mais il n’existe pas encore de route pour ce trafic. Le Central Brazil Railway ne possède qu’une faible capacité de transport à cause des fortes pentes de la Serra de Mar et de la Serra da Mantiqueira. Il existe une autre ligne de communications : c’est la vallée du Rio Doce qui débouche dans l’Atlantique à 500 kilomètres au Nord-Est de Rio de Janeiro et qui mène vers l’amont jusqu’au milieu du bassin ferrifère ; une voie ferrée part de Victoria (côte d’Espirito Santo) et elle s’avance avec de faibles pentes jusqu’à 400 kilomètres dans l’intérieur ; il suffirait de la prolonger de 150 kilomètres pour qu’elle atteignît les mines de fer. Malheureusement les ressources de combustible ne se présentent pas en d’aussi bonnes conditions. Les gisements de houille se rencontrent essentiellement dans les trois États du Sud. Dans le Rio Grande de Sul, on les trouve le long de la vallée du Jacuhy, fleuve qui débouche à Porto Alegre, dans la grande lagune de Patos ; grâce à son faible prix de revient, ce charbon s’exporte en Argentine ; il y coûte moins cher que les charbons anglais