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Page:Demangeon - Le Déclin de l’Europe, 1920.djvu/157

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pratique, le Brésil trouvera dans l’énergie de ses chutes d’eau le moyen de traiter son fer. L’avenir nous dira si ces combinaisons économiques sont viables, si les hauts fourneaux que des capitalistes brésiliens et portugais viennent de construire dans le Minas Geraes auront la vie longue et si le Brésil doit être un pays de sidérurgie.

Pour l’industrie textile[1], le Brésil a dépassé la période des espérances ; il est en plein développement. La situation se résume en peu de mots : avant 1914, presque tout le coton produit au Brésil était exporté comme matière première et lui revenait en étoffes : la guerre finie, le Brésil fabriquait 75 pour 100 des étoffes qu’il consommait. Jadis grand consommateur de tissus européens, le Brésil a fondé chez lui le tissage mécanique de coton. Le pays a l’avantage naturel de pouvoir produire du coton ; le Nord-Est (Pernambuco, Maranhao, Cerea, Piauhy) donne des variétés à fibre longue ; le Minas et le San-Paulo produisent des variétés à fibre courte. Ce coton, qui jadis s’exportait

  1. Lafond, Ouvr. cité, p. 356-357 ; — The Americas, mai et juillet 1918, février 1919.