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Page:Demangeon - Le Déclin de l’Europe, 1920.djvu/160

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sans précédent ; le pays s’enrichit ; il rembourse à l’Angleterre une partie de sa dette ; pour réaliser l’indépendance économique, on veut s’outiller afin de produire des articles manufacturés, des étoffes, du papier, des produits chimiques ; à la fin de 1918, se fondait à Santiago la première aciérie chilienne, de capacité bien modeste encore, mais de haute signification pour l’orientation de l’économie nationale. Au Pérou, les marchés européens ont demandé du sucre, du coton, du cuivre, des laines, des peaux ; à l’aide des capitaux ainsi formés, on aspire déjà à l’industrialisation du pays par la mise en exploitation des mines de houille, par la construction de voies ferrées et par la création de tissages. Tous ces pays jeunes fermentent d’espérances et de velléités ; l’avenir précisera leurs destinées. Quant aux résultats positifs, ils sont encore rares, sauf au Brésil qui est de tous le pays le plus avancé dans la voie de l’indépendance économique.

Maintenant que la guerre est terminée, il s’agit de savoir si l’Europe retrouvera ses anciens débouchés. Parmi les pays neufs qui s’équipent, le retour de la concurrence aura raison des